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"Comment atteignez-vous habituellement l’orgasme
avec un.e partenaire ?"

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Vers une éducation complète à la sexualité (au sens de l’UNESCO)

Jusqu’à une époque très récente, l’éducation sexuelle (quand elle était dispensée !) se bornait à une approche de la sexualité par les risques : prévention des IST / MST, des grossesses non désirées et des agressions sexuelles – éducation au consentement.

Depuis quelques années, notamment grâce à l’engagement de personnes actives sur le terrain, sur les réseaux sociaux et dans les médias, une éducation complète à la sexualité commence à émerger : inclusive, bienveillante et positive – en ligne avec les Principes Directeurs de l’UNESCO (2018).

Une urgence, plus que jamais d’actualité !

Eduquer à la sexualité est d’autant plus urgent et important qu’enfants et ados sont confronté.e.s de plus en plus jeunes à des images pornographiques. En l’absence d’un corpus éducatif alternatif, ces images sont leur seule référence en matière de sexualité. Il y a de quoi s’inquiéter lorsque près de la moitié des adolescent.e.s pensent que le porno mainstream est le reflet de la réalité !

Nous devons, nous pouvons leur offrir un contenu sain, qualitatif et inclusif, dénué de sexisme, d’injonctions à la performance, de violences et de clichés.

Et le plaisir dans tout ça ?

Peut-on éduquer à la sexualité sans évoquer le plaisir ?

Faisons un parallèle simple :

Imagine-t-on un cours de cuisine qui se limite aux risques de brûlure, de coupure ou d’électrocution ? Non, évidemment : si manger est instinctif, la gastronomie est un art qui s’apprend – dans lequel la notion de plaisir culinaire, olfactif, gustatif, esthétique… est primordiale.

Il en va de même en matière de sexe : si la reproduction est instinctive, la sexualité est un apprentissage qui, au-delà des risques encourus, fait intervenir la notion de plaisir.

Il est donc essentiel d’éduquer au plaisir, et il est possible de le faire de manière saine, en se basant sur les nombreux travaux scientifiques publiés sur le sujet.

La science à la rescousse du plaisir !

Ces 20 dernières années, il y a eu autant de publications scientifiques centrées sur le plaisir et l’épanouissement sexuel que durant tout le 20ème siècle. Les avancées réalisées pour comprendre les phénomène chimiques, physiologiques, psychiques et biologiques à l’œuvre sont époustouflantes.

Ces avancées profitent ENFIN aux propriétaires de clitoris – longtemps laissé.e.s pour compte de ces études : rappelons que la commercialisation du VIAGRA date de 1998… Date à laquelle l’urologue australienne Helen O’Connell venait tout juste de révéler au monde l’anatomie complète du clitoris !

Depuis 1998, de nombreux travaux ont été réalisés pour comprendre le plaisir et les orgasmes des personnes à clitoris. Les résultats de ces travaux sont essentiels.

Ce site a pour objectif de partager avec vous des informations qui ont un impact fort dans nos vies sexuelles, afin de contribuer – nous l’espérons – à votre bien-être, votre santé et votre épanouissement sexuel et celui de vos partenaires !

Le Clitoris est le seul organe du corps humain totalement dédié au plaisir !

Voici ce à quoi il ressemble – Source : Blog d’Odile Fillod, dont nous vous conseillons la lecture 😊

Odile Fillod est une chercheuse française qui a travaillé de nombreuses années sur le clitoris : nous lui devons sa modélisation en 3D. D’ailleurs, le template de modélisation est disponible ici en open source : toute personne qui le désire peut donc imprimer son clitoris en 3D !

Mesurant 10 cm de large – soit approximativement autant que son cousin le pénis, le clitoris comporte :

  • une partie externe, visible en haut de la vulve : gland, tige et capuchon
  • une partie interne, longeant les parois vaginales : corps, bulbes et piliers

Comme le pénis, le clitoris est un organe érectile : lorsqu’on le stimule, ses corps caverneux (piliers) et spongieux (bulbes) se gorgent de sang ! le

Enfin, comme le pénis, le clitoris est un organe extrêmement innervé ! On estime à 8000 les terminaisons nerveuses du clitoris (contre 6000 seulement pour le pénis), d’où son extrême sensibilité !

Pour mieux comprendre les similitudes (et différences) entre clitoris et pénis, organes ayant la même origine embryologique, voici un schéma comparatif !

Par ailleurs, de même qu’il existe plusieurs formes, tailles et sensibilités de pénis, il en est de même pour les clitoris ! Il y a ainsi des clitoris plus ou moins encapuchonnés (le capuchon du clitoris est l’équivalent du prépuce du pour le pénis), plus ou moins sensibles, des glands plus ou moins gros !

Donc chaque clitoris réagit selon des stimuli à adapter – et c’est OK de tâtonner et d’explorer afin de découvrir les stimulations qui fonctionnent le mieux pour votre clitoris / les clitoris de vos partenaires !

Last – not least : l’essentiel des terminaisons nerveuses du clitoris sont situées dans le gland (partie externe). C’est donc principalement via la stimulation externe du clitoris que les propriétaires de clitoris vont prendre du plaisir et atteindre l’orgasme – même si, évidemment, il existe des clitoris réagissant davantage à la stimulation du clitoris externe, ou encore préférant un combo des deux : stimulations interne et externe.

Pour en savoir plus, RDV dans la partie ORGASME !

Une étude a montré que 27% des films « classiques » montraient des « préliminaires » (NB : ce terme ne doit plus être utilisé en termes de sexualité, car préliminaire signifie en français « qui précède et prépare une chose plus importante »… Or la pénétration n’est en aucun cas plus importante que les caresses sensuelles et sexuelles, le sexe oral ou tout autre forme de sexualité)

Cela signifie que 73% des films classiques ne montrent QUE de la pénétration.

Ce pourcentage semble en total décalage avec les études menées sur l’orgasme, qui mettent en exergue le fait que seules 6% des personnes à clitoris parviennent habituellement à l’orgasme par seule pénétration.

Il est donc URGENT de faire évoluer les représentations de la sexualité dans la culture populaire (séries, films, etc), quel que soit le genre, l’orientation sexuelle des personnes représentées, afin que cesse ENFIN ce fameux mythe de l’orgasme par pénétration vaginale, afin que les personnes à clitoris ne soient plus obligées de simuler pour coller à une injonction qui n’a aucun fondement scientifique.

NON
les personnes à clitoris n’atteignent pas (ou peu)
l’orgasme par seule pénétration.

NON
les orgasmes simultanés ne sont pas la norme,
ils sont même l’exception.

OUI
il existe une sexualité non pénétrative
(ou « non-pénistrative »),
statistiquement plus jouissive pour les personnes à clitoris.

OUI
la sexualité non pénétrative / non-pénistrative
est une sexualité à part entière.

OUI
ces informations font partie de l’éducation sexuelle !

Alors à votre tour de jouer, et de diffuser le message !

😉

Qu’est-ce que l’orgasme ?

L’orgasme désigne la libération extrêmement agréable d’une tension sexuelle accumulée durant une phrase préalable de stimulation sexuelle somatosensorielle (stimuli du cerveau et / ou du corps).

L’orgasme ne dure généralement que quelques secondes : c’est la troisième et la plus courte phase du cycle de réponse sexuelle humaine (1 – excitation, 2 – plateau, 3 – orgasme, 4 – résolution).

L’orgasme se manifeste notamment par des contractions répétées et involontaires des muscles du plancher pelvien, et s’accompagne d’une intense sensation de plaisir sexuel – le maximum du plaisir ressenti, suivie par une période de relâchement et de détente (4 – résolution).

Définir ou décrire un orgasme est une gageure tant les orgasmes diffèrent d’une personne à l’autre, d’un orgasme à l’autre. Outre les contractions du plancher pelvien, on retrouve souvent des spasmes musculaires dans plusieurs parties du corps, une sensation générale d’euphorie, ainsi que des mouvements du corps et des vocalisations.

Les hormones libérées par le corps pendant l’orgasme forment un sacré cocktail : endorphines (qui donnent une sensation de bien-être), ocytocine (hormone de l’« attachement »), sérotonine et dopamine (hormones impliquées dans le circuit de la récompense et qui contribuent à cette sensation d’euphorie), adrénaline et noradrénaline, etc…

Orgasmes des personnes à clitoris

Depuis des siècles, les orgasmes font l’objet de recherche – tant ce phénomène physiologique est unique en son genre. Jusqu’à très récemment, et notamment suite aux travaux de Freud, une distinction était faite entre « orgasmes clitoridiens » (dits infantiles) et « orgasmes vaginaux » (dits « matures »).

Cette distinction a eu des conséquences désastreuses dans la vie des personnes à clitoris, qui étaient convaincues qu’elles devaient essayer d’atteindre des « orgasmes vaginaux » via la pénétration phallovaginale.

Aujourd’hui, grâce aux connaissances acquises depuis et grâce à de nombreux travaux scientifiques (saluons en particulier les recherches de Helen O’Connell, Odile Fillod, Odile Buisson), nous savons que cette distinction entre « orgasmes vaginaux » et « orgasmes clitoridiens » n’a pas lieu d’être.

Le clitoris a une partie interne et une partie externe (voir partie CLITORIS). Que les orgasmes soient atteints en stimulant la partie interne du clitoris (qui longe les parois vaginales) ou la partie externe (visible à l’extérieur, en haut de la vulve) : ce sont des orgasmes clitoridiens.

Etude sur l’orgasme de Kontula et Miettinen en 2016

L’étude menée en 2016 par l’équipe du Dr Kontula (Déterminants of female sexual orgasms) est clef pour comprendre à quel point les représentations de la sexualité humaine sont éloignées de ce qui procure réellement du plaisir aux propriétaires de clitoris !

Echantillon : l’étude a été menée sur les échantillons du FINSEX (études nationale finlandaise dédiées à la sexualité) – donc sur 6155 personnes à clitoris, auxquelles se rajoute 2049 personnes de l’échantillon ORGSEX, soit un total de 8204 personnes à clitoris.

Cette étude s’intéresse particulièrement aux facteurs favorisant l’accès à l’orgasme, qu’il s’agisse de techniques de stimulation sexuelle, d’expérience masturbatoire, de confiance ou encore de communication dans le couple.

La question adressée dans l’Etude sur laquelle nous allons nous concentrer est la suivante :

« Comment atteignez-vous habituellement l’orgasme avec un.e partenaire ? »

Les options pour répondre étaient les suivantes :

  • Par seule stimulation externe
  • Par seule stimulation / pénétration vaginale
  • Par un combo stimulation externe + vaginale
  • Jamais atteint l’orgasme avec un.e partenaire.

Les réponses données par les personnes sondées sont les suivantes (graphique à mettre ici)

Ce que nous retenons :

  • Seules 6% des personnes à clitoris atteignent habituellement l’orgasme par seule stimulation / pénétration vaginale. 6% !!! De quoi rassurer toutes les personnes à clitoris qui se croyaient « anormales » parce qu’elles ne parvenaient pas à orgasmer lors de la pénétration phallovaginale
  • 94% des personnes à clitoris qui atteignent l’orgasme ont besoin d’une stimulation externe pour y parvenir ! Les 94% sont calculées ainsi : (54% + 34%) / 94% = 94%